«Des clapiers à lapins immondes destinés à la démolition», Václav Havel décrivait ainsi les paneláks, ces bâtiments de panneaux préfabriqués de béton pré-pressé et bon marché qui sont le rappel le plus constant et le plus visible du passé communiste de la République Tchèque. Mais la démolition promise n'a jamais eu lieu, et les paneláks sont plus que l?habitation de prédilection pour plus d'un tiers de la population tchèque, mais aussi un mode de vie.
Sous le régime socialiste, ces bâtiments étaient emblématiques d'une démarche moderniste et collectiviste, un type d'habitation désirable et désiré visant à résoudre la pénurie de logements endémique après la Seconde Guerre mondiale. L'architecture devient alors un outil pour promouvoir une idéologie politique, un outil de propagande de l'état.
De leurs origines et utopies jusqu'aux trajectoires possibles quant à l'avenir de ces bâtiments depuis leur privatisation, ce projet photographique explore le lien entre l'architecture et ses habitants, et documente les différentes ramifications à travers des images et des dessins d'archives, des collages, des photographies contemporaines, ainsi que des témoignages audio. Ce projet a été publié sous la forme d'un e-book.



Panelák from Sophie Knittel on Vimeo.